Everything But The Girl – Nothing Left To Lose
le retour d’un duo divin avec la plus voix de la pop anglaise.
Everything But The Girl – Nothing Left To Lose
le retour d’un duo divin avec la plus voix de la pop anglaise.
« Apprends comme si tu devais vivre pour toujours et vis comme si tu devais mourir ce soir » proverbe tibétain
Vivre l’instant présent, ce n’est pas être un hédoniste léger et sans conséquences, c’est être conscient que la vie est éphémère. La vie, notre existence peut s’arréter d’un instant à l’autre, ou prendre un chemin de souffrance. Alors que devons nous faire ? Profitons de chaque jour, avec soi et avec les autres. Chaque jour est une éternité, chaque jour est un moment d’apprentissage et de plaisir. Apprendre, s’émerveiller de ce qui nous entoure et de ceux qui sont proches de nous. Les amis, les connaissances ou nos voisins. Ils sont un autre regard vis à vis de la vie et nous ne savons pas toujours en profiter. Jouissons de chaque instant , que ce soit un café partagé ou une promenade. Vivre comme si demain ne sera jamais et ainsi il nous faut apprendre comme si ce jour était une éternité, qui va revenir demain.
« Il n’y a pas de réussite facile ni d’échecs définitifs » Marcel PROUST
Travailler avec abnégation et accepter l’échec, C’est si facile à dire et bien plus difficile à faire. Réussir c’est faire et refaire, toujours dans un souci de perfectionnement. Réussir facilement est une illusion, un coup de baguette magique qui nous permettrait sans effort de réussir. Se croire un génie. Pourtant nous savons que le travail et la réflexion sont les axes de la réussite et encore souvent cela ne saurait suffire. Mais quelle douce saveur d’avoir la récompense de son travail, de savoir que cette volonté de ne pas lâcher s’accompagne de la satisfaction du devoir accompli, surtout à ses propres yeux.
Pourtant, parfois notre travail et notre volonté ne suffit pas. C’est dur d’accepter l’échec, de se voir échouer et ainsi de se voir moins beau moins grand à ses propres yeux et ceux des autres. Accepter l’échec et ses enseignements, pourtant nous fera grandir bien mieux qu’une réussite. L’échec, pour celui qui l’accepte, peut être une source de réflexion, de remise en cause et donc d’avancée sur notre chemin. Accepter l’échec, c’est accepter d’être humain, de ne pas être un autre mais soi-même avec nos fêlures et nos qualités. Tomber mais se relever pour continuer à marcher sur notre chemin de vie. Accepter l’échec n’est-ce pas s’accepter simplement ?
« Le talent se développe dans la retraite: le caractère se forme dans le tumulte du monde » GOETHE
C’est dans la solitude de la réflexion que notre pensée peut cheminer murir et prendre une forme intelligente. Mais c’est dans le monde que nous confrontons notre pensée, dans le tumulte du monde que notre personne va s’affermir. Pouvons nous vivre exclusivement de réflexion et d’un regard distant au monde autour de nous ? surement. Etre ermite ou simple spectateur du monde est honorable et c’est un choix que l’on doit respecter. Mais la pensée sans l’action c’est qu’être que partiellement au monde. Il nous faut se confronter au monde , se lever de son siège pour améliorer ce monde qui nous entoure. Que ce soit d’un regard, d’un mot réconfortant ou d’une action universelle, prenons soin de autres et de nous même. Notre talent, si grand soit il, n’est réel que dans nos actions quotidiennes, des actions de bien ou du moins en essayant.
Misia avec Iggy pop – La chanson d’Hélène
« Les folies sont les seules choses que l’on ne regrette jamais » OSCAR WILDE
Les folies, les folies qu’est ce donc ? Courir nu sur une plage à minuit ou une ivresse sans souvenirs le lendemain, à moins que ce soit partir d’un coup à l’aventure sans se retourner ou plus simplement un achat coup de coeur ? Pour chacun les folies sont personnelles, surement le fruit de notre culture et notre éducation. Mais les folies sont surtout une fuite cheveux au vent hors des sentiers battus de nos habitudes. Les folies sont la vie ou du moins aident à vivre, à respirer, à se sentir vivant. Pourquoi regretter l’ivresse d’une liberté passagère ?
« ENIVREZ-VOUS. Il faut être toujours ivre, tout est là ; c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous! » Charles BAUDELAIRE
« L’humour est une affirmation de la supériorité de l’homme sur ce qui lui arrive » Romain GARY
Quelle meilleure définition de l’impuissance, l’art de se croire maitre des évènements mais de savoir que rien n’est vraiment dans nos mains ? Alors que nous reste t-il pour accepter de vivre en levant les yeux et sourire ? l’humour. Pour dire à l’existence que nous ne sommes pas dupes de notre inconfort, de notre incapacité à contrôler les évènements. L’humour c’est avoir la force de faire front tel le matelot face à une vague prête à l’emporter, la voir et en sourire. L’humour n’est pas une lacheté vis à vis de la vie mais au contraitre vivre les yeux ouverts en ayant le coeur en bandoullière. Ne pas être dupe du fait que tant de choses nous échappent pourtant qu’importe car aucune vague ne pourra nous noyer, l’humour est cet oxygène qui nous permet de respirer sous l’eau du malheur ou de la peine. Il en faut parfois du courage pour rire de nous mêmes. Un mélange de stoicisme et de Pierre DAC. Un éclat de rire pour dompter notre vie, pour faire un doigt d’honneur à ces moments de découragements , à tous ces êtres nocifs et malfaisants qui n’attendent que notre chute. Ce n’est pas l’espoir qui est resté au fond de la boite de Pandore mais l’humour. Et parfois il en faut une bonne dose pour ne pas s’effondrer devant tant d’impuissance de notre part. L’humour c’est mieux que la drogue, les effets ont plus durables et souvent plus bénéfiques. Enfin j’ai testé l’humour pas la drogue, ça me va.
Dans le texte, un homme (joué sur scène par une femme…) affirme qu’il est Abraham Ajar, le fils d’Emile. Il demande ainsi au lecteur/spectateur qui lui rend visite dans une cave, le célèbre « trou juif » de La Vie devant soi : es-tu l’enfant de ta lignée ou celui des livres que tu as lus ? Es-tu sûr de l’identité que tu prétends incarner ?
En s’adressant directement à un mystérieux interlocuteur, Abraham Ajar revisite l’univers de Romain Gary, mais aussi celui de la kabbale, de la Bible, de l’humour juif… ou encore les débats politiques d’aujourd’hui (nationalisme, transidentité, antisionisme, obsession du genre ou politique des identités, appropriation culturelle…).
Le texte de la pièce est précédé d’une préface Delphine Horvilleur sur Romain Gary et son œuvre. Dans chacun des livres de Gary se cachent des « dibbouks », des fantômes qui semblent s’échapper de vieux contes yiddish, ceux d’une mère dont les rêves l’ont construit, ceux d’un père dont il invente l’identité, les revenants d’une Europe détruite et des cendres de la Shoah, ou l’injonction d’être un « mentsch », un homme à la hauteur de l’Histoire.
Delphine Horvilleur est remarquable. Avec humour et jubilation, elle aborde des sujets fondamentaux, partage son humour narquois et si humain tout en doutes. Elle partage son histoire juive au travers de textes de la THORAH, des histoires universelles qui en deviennent intimes au lecteur. Tous les grands textes de l’aventure de l’homme qu’ils soient religieux ou mythiques ne racontent que notre histoire, notre marche, notre déambulation au travers de temps et de notre regard sur le divin. Un regrad sur notre finitude et à ce titre son sublime livre : « Vivre avec nos morts » est à lire et relire pour s’approcher au loin de ce sentiment qu’est la tristesse de l’être parti, de cette partie qu’on vous a prise. Cet amputation à vif qu’est le deui
Mais ce livre est un grand plaidoyer contre l’identité et ainsi une lutte contre les fondamentalistes. Un livre contre l’enfermement dans des cases, dans une culture en oubliant celles des autres, un enfermement d’exclusion. Ne vouloir vivre que dans son cercle est un aveuglement au monde, un rejet de cet autre moi-même, l’autre. S’enfermer dans une indentité c’est accepter de se rabougrir, de se replier sur soi jusqu’à disparaitre. En définitive, ce repli est une mort annoncée et certainement pas une libération. Mais allez l’expliquer à des fondamentalistes ou des nationalistes obtus, désolé pour ce pléonasme. merci Delphine pour votre parole.