MODIANO – la danseuse

« La danseuse arrivait, le matin, à sept heures quarante-cinq, gare du Nord. Ensuite le métro jusqu’à la place de Clichy. Le bâtiment du studio Wacker était vétuste. Au rez-de-chaussée, une dizaine de pianos d’occasion, rangés en désordre comme dans un dépôt. Aux étages, une sorte de cantine avec un bar et les studios de danse. Elle prenait des cours avec Boris Kniaseff, un Russe que l’on considérait comme l’un des meilleurs professeurs… Une odeur particulière de vieux bois, de lavande et de sueur. »

Le dernier Modiano tricote le même fil. celui du souvenir, du je ne sais quoi et du presque rien. le fil du souvenir, celui de Paris, jadis. Des souvenirs incertains qui au hasard d’une rue vous reviennent, au hasard d’une rencontre s’éclairent. De peu de mots l’essentiel ressort, de peu de mots, des éclats de vies passent. Ces moments se sont vraiment vrais ou ne sont ils que de l’imagination ? qu’importe. Cette douce musique est pour le lecteur, un moment court, 100 pages, mais essentiel. Ce sont aussi nos moments, nos souvenirs qui effleurent notre présent. Modiano caresse de son regard son passé et en lisant nous caressons le nôtre.

Auteur : arlindoo

à vous de le découvrir, une ballade ensemble au gré du vent

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